Article écrit par Michael Lemelin, Courtier Hypothécaire
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Le marché résidentiel de Montréal a connu des turbulences en 2022 et 2023, marquées par l’inflation et la montée des taux d’intérêt. Ces facteurs ont entraîné une réduction des constructions neuves, une capacité d’emprunt amoindrie pour les ménages et une diminution des ventes immobilières. Parallèlement, la demande pour les logements locatifs a explosé, surpassant largement l’offre et provoquant des hausses de loyers sans précédent.
Cependant, un vent d’optimisme souffle sur l’année à venir. Les experts anticipent une baisse progressive des taux d’intérêt et une hausse modérée des coûts de construction, ce qui pourrait redynamiser les investissements résidentiels. Les mises en chantier devraient se stabiliser et connaître un léger rebond en 2025 et 2026, bien que cela reste insuffisant face à une demande en constante augmentation, notamment due à l’afflux d’immigrants et de résidents non permanents.
La croissance démographique, soutenue par la migration internationale et les résidents non permanents, continue de stimuler la demande de logements dans la région métropolitaine. Malgré une légère baisse des taux hypothécaires, le marché de la revente devrait connaître une croissance modérée des prix, ce qui maintient l’accession à la propriété comme un enjeu majeur.
Le marché locatif, quant à lui, reste tendu avec une offre qui peine à répondre à la demande croissante. Les loyers sont susceptibles de continuer leur ascension, exacerbant les problèmes d’abordabilité.
En 2024, les mises en chantier devraient se stabiliser, marquant la fin d’une période de baisse. Cependant, une reprise significative de la construction résidentielle n’est attendue qu’à partir de 2025. Les logements locatifs restent le moteur de la construction, avec des promoteurs à l’affût d’opportunités, surtout en banlieue où les coûts des terrains sont plus abordables.
Le secteur des copropriétés, cependant, pourrait connaître une reprise plus lente en raison d’une demande affaiblie. Les maisons individuelles, jumelées et en rangée devraient voir leurs mises en chantier rester stables, malgré une demande renforcée et un manque de terrains disponibles.
En résumé, bien que le marché résidentiel de Montréal puisse espérer une légère amélioration des conditions de financement, l’abordabilité demeure un défi de taille. Les acheteurs potentiels et les locataires devront naviguer dans un marché où l’offre peine à suivre la demande, et où les coûts, tant d’achat que de location, continuent de poser des obstacles significatifs.
Pour plus d’informations et des données détaillées, les lecteurs peuvent consulter les sources suivantes :
– Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)
– Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ)
* Il est important de noter que ces prévisions sont basées sur les données disponibles en date du 21 mars 2024, et que les conditions du marché peuvent évoluer.